Un mois après l'attaque du Hamas qui a déclenché la guerre en cours entre Israël et le mouvement islamiste palestinien, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a appelé les parties à mettre fin aux souffrances des civils, notamment des enfants, déplorant une "faillite morale".
Depuis un mois, "les civils à Gaza et en Israël sont obligés de subir des soufrances et des pertes immenses. Cela doit cesser", a déclaré le CICR dans un communiqué.
"Des bombardements massifs détruisent les infrastructures civiles dans l'ensemble de Gaza, semant des germes de soufrance pour les générations à venir", a souligné le CICR.
Mirjana Spoljaric, présidente du CICR, s'est déclarée particulièrement choquée par les soufrances endurées par les enfants, israéliens comme gazaouis.
"Des enfants ont été arrachés à leurs familles et pris en otage. A Gaza, les chirurgiens du CICR soignent des enfants en bas âge dont la peau a été carbonisée par des brûlures étendues", a-telle déclaré dans le communiqué.
"Les images d'enfants soufrant, morts et blessés nous hanteront tous. C'est une faillite morale", a-t-elle ajouté.
Mme Spoljaric a également réitéré l'appel à libérer "immédiatement" les otages capturés par le Hamas lors de ses attaques en Israël le 7 octobre.
"Ils n'ont pas joué de rôle dans ce conflit et nous réitérons notre ofre en tant qu'acteur neutre de faciliter toute future opération de libération", a poursuivi la présidente du CICR, qui a déjà facilité le transfert d'otages libérés par le mouvement islamiste.
Le CICR appelle le Hamas et "tous ceux qui ont de l'influence à permettre au personnel du CICR de visiter les otages", a encore souligné Mme Spoljaric.
L'entité internationale exhorte toutes les parties au conflit "à remplir leurs obligations conformément au droit humanitaire international et à épargner tous les civils lors de la conduite des opérations militaires".
Le siège militaire de Gaza a privé la population de nourriture, d'eau et de médicaments, et l'aide parcimonieuse qui est arrivée au compte-goutte par le poste frontière de Rafah, entre l'Egypte et Gaza est insufisante pour procurer à la population les produits de base dont elle a besoin pour survivre, a rappelé le CICR.
"Un accès sûr et durable de l'aide humanitaire à travers Gaza est nécessaire d'une manière urgente", a demandé le CICR, exigeant le rétablissement "immédiat à Gaza de services essentiels comme les soins de santé, l'eau, et l'électricité en tant que priorité vitale".
Le CICR a dénoncé les bombardements sur les structures de santé. "Les scènes d'hôpitaux et d'ambulances endommagées sont inacceptables", a-t-il déclaré.
L'armée israélienne a bombardé sans relâche Gaza et lancé une opération terrestre dans le territoire en représailles après l'attaque sanglante du Hamas qui le 7 octobre a tué 1.400 Israéliens et pris 240 personnes en otage sur le territoire israélien, selon les autorités israéliennes.
Plus de 10.300 personnes, la plupart des civils, ont été tuées dans les bombardements menés par l'armée israélienne en représailles, selon le ministère de la Santé du Hamas.
La Rédaction (avec AFP)